- Pourrais-tu te présenter en quelques mots et nous raconter ton parcours ?
Originaire de Gijón, en Espagne, je me suis installé en France au début des années 2000, dans le cadre de mes études. Je vis en Haute Loire, où j’enseigne l’espagnol et où je partage une galerie associative avec deux camarades plasticiens, depuis 8 ans.
Après une formation en lycée artistique, j’ai pratiqué la peinture, le dessin puis plus tard le dessin numérique avant de me tourner vers la gravure (Linogravure et pointe sèche), qui est désormais mon genre de prédilection.
-Comment tu as eu connaissance du projet Pierres d’Encre ?
J’ai découvert la revue par ma femme qui a plusieurs fois participé en tant qu’autrice à la revue. Nous en avons plusieurs exemplaires à la maison et même en vente à la galerie associative, l’Atelier du 8. J’ai également eu l’occasion de rencontrer une autre poétesse qui est intervenue dans la revue lors d’une soirée lecture qui s’est tenue à la galerie.
-Quel rapport entretiens-tu avec la poésie?
J’ai toujours été sensible à la poésie ; je trouve qu’elle ouvre notre imaginaire de manière beaucoup plus libre et riche que n’importe quelle autre forme littéraire. En tant que plasticien, elle m’offre un terrain de jeu particulièrement enthousiasmant.
-Combien de temps t'a pris ce projet ? Quel matériel as-tu utilisé?
Je m’y suis consacré intensément pendant quatre mois. Toutes mes illustrations sont des linogravures, technique qui requiert un matériel spécifique: une plaque de linoléum sur laquelle on dessine, des outils particuliers pour graver la plaque, des rouleaux pour l’encrage et du papier pour l’impression.
-Ton processus créatif : comment as-tu procédé pour créer tes illustrations à partir des poèmes du Pierres d’Encre ?
J’ai utilisé la même méthode pour chaque texte ; plusieurs lectures attentives, jusqu’à ce qu’un motif se dégage dans ma tête. Ensuite, j’affirme mes recherches autour de ce motif puis, quand je suis satisfait, je passe à la gravure.
- Y a-t-il un poème que tu as particulièrement aimé illustrer ?
Oui, plusieurs. Je pense à “la cafetière italienne”, qui a été évocateur pour moi. J’ai également été très touché par la délicatesse de “La clé de sable” et la nostalgie qui s’en dégage.
- A l’inverse, certains poèmes ont-il été plus difficiles à illustrer, pourquoi?
J’ai eu plus de mal à illustrer les poèmes qui mobilisaient beaucoup d’images, de manière parfois foisonnante ; j’ai eu quelques difficultés, dans ce cas, à trouver le thème central à partir duquel travailler.
- Qu'est ce qui t'a le plus intéressé dans ce projet et ce qu’il t'a apporté ?
J’ai été très stimulé par le défi de devoir travailler sur un temps si court. Chaque poème avait son propre univers, qui ne “collait” pas forcément avec mes motifs habituels. Le fait d’aller à la rencontre de l’imaginaire de chaque auteur, en y apportant mon regard personnel, m’a beaucoup intéressé.
- Est-il possible de voir certaines de tes créations sur Internet ? As-tu d'autres projets en cours ?
Oui, voici ma page Instagram:
Jorge Costa Bravo et l’adresse du site Welcome Prints sur lequel mes œuvres sont proposées à la vente : www.welcome-prints.com .
En ce moment, je travaille autour de trois figures littéraires : Thomas Mann, Christian Hans Andersen et Jane Austen, pour un concours de gravure catalan. Je participe également à un projet d’échanges de gravures avec des artistes espagnols et je prépare plusieurs expositions en France.
Merci beaucoup !

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