« Je vous tends mes viscères en bouquets »
Étudiante en design de mode à l’École Duperré Paris, Théa a toujours été animée par des problématiques sur lesquelles elle ne savait mettre des mots. De nature profondément émotive et nostalgique, elle s’interroge sur des thèmes majoritairement sombres, aussi vastes que la mort, l’amour, le passage du temps ou encore la douleur. Le choix d’un art dit ‘visuel’ s’est donc tout naturellement imposé à elle, la matière ébauchant à sa place une réponse à des questions innommables. Une forme d’optimisme se reflète cependant dans son travail, attaché à toujours distinguer dans les sentiments lugubres, une forme de beauté. Ainsi, en mettant en lumière cette part d’obscurité de la conscience, Théa tente de créer une forme d’apaisement, de thérapie, au travers d’une mode qu’elle qualifie d’« émotionnelle ».
D’autre part, Théa n’a jamais cessé d’écrire. Cette insatiabilité s’explique probablement par ses tentatives perpétuellement inassouvies de formuler son informulable. L’écriture constitue pour elle, au même titre que la mode, autant un exutoire qu’une manière de s’auto-guérir en s’efforçant d’apaiser les autres. Son attrait pour la poésie est une énigme : il l’a accompagnée deux décennies durant, et la rattrapera probablement toujours.
Tissant des liens entre ses deux modes d’expression de prédilection, Théa propose des œuvres inspirées de son quotidien, enracinées dans une expérience personnelle pour s’acheminer vers des préoccupations universelles.
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