Benoît Delomez, plasticien/photographe, explore régulièrement notre paysage naturel ou bâti, questionne notre relation à l’espace et au temps dans ses œuvres photographiques, sculpturales, sonores et vidéographiques. La question de l’identité, perte, quête, construction est particulièrement récurrente ces dernières années dans son travail.
« Ma démarche est en lien direct avec notre espace de vie, l’interrogeant dans ses spécificités environnementales, architecturales et sociétales. L’humain, que ce soit de manière implicite
ou formelle, est présent et devient acteur de l’œuvre».
L’association photo/miroir joue pleinement son rôle de surfaces sensibles, intégrant un autre espace, capturant une image fragmentée où flottent derrière d’autres événements. Passé et présent se conjuguent dans le iroir, quête du temps, de l’instant dans sa plus infime division. L’artiste le provoque dans sa fragilité, le soumet à des habillages ou le dépouille même de sa raison d’être ; faire disparaître l’évidence et laisser place à ’autres possibles.
Dans «côté cour – côté jardin» l’espace privé et la rencontre de l’autre donne naissance à une série de 20 photographies accompagnées de 20 miroirs. Les instantanés de la première impression, sans recherche d’un quelconque esthétisme. Avec «Rue des images», il s’agit de paroles volées dans l’espace public au moment des prises de vues et inscrites dans 85 cubes/miroir qui transforment la ville en un nouvel espace architectural. Pour «Identité», comment parler de l’être unique dans son appartenance au groupe et de la construction de soi à l’adolescence. «Butterfly» nous interpelle sur ces murs/frontières dans une performance de deux danseurs et chorégraphes Doyu et Chang-Ho. Un travail sur le drame de la séparation.
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